mardi 10 novembre 2009

à l'approche de la trentaine...

A 20 ans, on s'imagine que 30 ans c'est loin, c'est dans longtemps... et finalement une décennie passe sans qu'on s'en rende compte et à la veille de changer de dizaine, on ne peut s'empêcher de se dire: "eh ben ça y est on est déjà là"
Et le pire c'est que le temps, on ne l'a pas vu passer, on se demande même comment c'est possible que les années passent presque aussi vite que les heures....

L'âge en tant que tel, c'est pas grand chose finalement. C'est plus qu'on jette un œil en arrière, en comparant ses projets d'alors, et la réalité d'aujourd'hui...

Comment je voyais ma vie à 30 ans quand j'en avais 20??? J'avais pleins d'idées et de projets...

D'abord et avant tout, je voulais rencontrer "l'homme de ma vie"... Un peu désuet comme appellation mais quand on a 20 ans, on est bêtement romantique (j'ai failli mettre "niaise"). Bilan aujourd'hui? Yan... comment commenter en quelques mots??? les concepts de "prince charmant" ou d'"homme de ma vie" se sont égarés en cours de route. Yan est celui qui m'a réconciliée avec l'idée de "long terme" et de possibilité de passer toute sa vie avec la même personne! ça n'était pas une mince affaire, et en plus il me rend heureuse, et je m'en rends compte... Quand je pense à lui, j'ai souvent en même temps ces quelques paroles de (vieille) chanson: "que serais-je sans toi?..." Donc on peut le dire, objectif atteint, voire très largement dépassé!!!

Après, j'imaginais que j'aurais largement commencé (voire fini) la période "je fonde une famille". Je pensais avoir plusieurs enfants avant mes 30 ans, histoire d'être une jeune maman comme mes parents l'ont été avant moi... Peut être (surement) dans l'idée d'avoir le temps de fonder une famille nombreuse (oui d'accord en cette période de crise c'est pas une bonne idée mais tout ça on s'en fout). Résultat bien en deçà de mes espérances... D'abord parce que finalement pour avoir un vrai projet de bébé il faut plus qu'une envie: être deux d'abord, et puis que la nature veuille bien se montrer généreuse... Et puis après, il faut avoir de la chance... Et avec la perte de May, je peux dire sans me plaindre plus que nécessaire qu'on en a cruellement manqué...

Sans être dotée d'une ambition dévorante, j'espérais cependant m'épanouir dans mon travail, dans la mesure où la possibilité de devenir "femme au foyer" est un plan de carrière plus compliqué qu'il n'y paraît... Au final, j'ai un boulot qui dans son contenu est génial, avec des conditions plutôt agréables  et confortables (pas de travail le samedi, horaires très satisfaisants, petite équipe...) mais qui a perdu de son attrait très vite avec l'arrivée d'une directrice qui gâche tout un peu plus chaque jour qui passe...

Et puis bien sur, on se dit, dans cette projection idyllique de notre avenir, que nos proches, ceux auxquels on tient le plus seront heureux et qu'on aura toujours des contacts et des échanges avec eux... Belle erreur!  la vie c'est bien plus tortueux que ça...
D'abord il y a ceux que la mort nous enlève et dont la perte reste douloureuse malgré le temps qui passe. Je pense notamment à nos chères Mémés, parties beaucoup trop vite (parce qu'on part toujours trop tôt)...
Et puis il y a les aléas de la vie, qui font que nos frères, nos sœurs vont parfois mal sans qu'on puisse d'un simple coup de baguette magique tout arranger...
Et aussi les amis qu'ont croyait naïvement éternels, et qui s'éloignent petit à petit... ou qui oublient d'être là dans les moments difficiles... ou qui ne souhaitent pas être là dans les moments difficiles...


C'est vrai, dans ce que je viens d'écrire, ya pas mal de tristesse, de colère, un peu de déception, d'amertume aussi. Par rapport à des gens que je vois s'éloigner, à des choses qui nous sont arrivées et que je pensais impossibles...
Et c'est vrai aussi que ça marque un "léger" coup de blues, parce que finalement aller toujours super bien c'est définitivement pas possible (peut être avec du space cake???)...

Mais un bon copain a moi (plus que ça même) m'a appris à relativiser, alors relativisons:
j'ai Yan, que j'aime, qui m'aime aussi, et qui est merveilleux! et avec qui tout fonctionne à merveille entre nous...
J'ai un travail, Yan aussi, ce qui nous permet une vie plus que décente (et quand on voit la misère de beaucoup de monde autour, on n'a pas le droit de se plaindre)
On a et a eu des véritables rayons de soleil! Pour n'en citer que quelques uns je dirai Rose-Line, un merveilleux voyage au Japon, Lalie, Gabin, quelques merveilleux mois de grossesse (avec des images gravées pour toujours)... et j'en oublie!
Et puis on a des familles proches sur lesquelles on peut compter et dont les liens se sont resserrés avec le temps, malgré parfois l'éloignement ou les longues périodes sans se voir...
Et aussi les amis, les vrais, ceux avec un A majuscule, nettement moins nombreux qu'à 20 ans, mais qui seront surement là pour de nombreuses dizaines d'années à venir...

Ce que je souhaite d'ici la quarantaine???
Plusieurs bébés (les miens et ceux des autres)
Un nouveau travail (ou une nouvelle directrice??)
Yan toujours la, toujours amoureux, et toujours dans "notre petite vie bien ordinaire mais on se plaint pas on est plutôt heureux" (subtil clin d'œil à notre blog précédent)
Plus de temps avec nos familles et amis les plus proches, plus d'occasions d'être ensemble
Et aussi si on pouvait avoir notre maison à nous ce serait la cerise sur le gâteau!!!